Grandeur nature
Extrait de l’exposition du 12 septembre au 30 octobre
« Grandeur nature » célèbre les couleurs du vivant, mais avec en toile de fond l’angoisse de la disparition des paysages dont il fait l’inventaire. Car désormais, la contemplation romantique de la nature s’accompagne de l’effroi écologique : demain ce que nous admirons aura disparu. Au moment où nous le voyons, le paysage est un évanouissement, une relique, l’indice de ce qui a été, déjà un souvenir. C’est cette histoire de fantômes que raconte Olivier Aubry, fasciné par le territoire Japonais en ce qu’il représente une humble fragilité frappée par les catastrophes naturelles et humaines les plus extrêmes.
Peintre et performer, il parcourt ce pays en géographe pressé : il y a urgence. A l’enjeu écologique, il répond par l’économie de moyens ; face à la disparition des lieux, son protocole d’action court contre la montre : plutôt que se déplacer, Olivier Aubry préfère les promenades sur Google Earth de Tomomi Yano, son assistante japonaise. Au hasard des vues décrites, l’artiste traduit la dictée en croquis cartographiques rapides, et, depuis ces notes visuelles, peint des instantanés sous forme de monochromes intenses. Ceux-ci sont issus de la superposition d’épaisses couches de couleur accumulées aussi longtemps que la fraîcheur de l’huile permettra d’y tracer un sillon, comme une écriture graphique dans la matière colorée, sans repentir possible.
La maîtrise picturale associée à la rapidité d’action créent ici une qualité singulière : capturer l’urgence et la doter d’une profondeur. Charger la toile de mémoire avant la perte, bercer de lumière l’ombre des fantômes, se nourrir de la beauté en conscience de sa disparition. C’est le rôle de la couleur, reine dans cette œuvre : diffuser une charge émotionnelle pure, la preuve de la capacité d’émerveillement de l’artiste et une invitation à réveiller la nôtre.
Ainsi, « Grandeur nature » est une élégance dans le désespoir. L’affirmation que tout n’est pas perdu quand bien même tout disparaît, et que c’est notre capacité d’émerveillement qui, peut-être, sauvera le monde de l’homme et l’homme de lui-même.
Thierry Dupas
Né en 1964 à St Quentin. Vit et travaille à Lille.
<tbody1995-96Université Lille III – Arts Plastiques. Lille
École des beaux-arts de Tourcoing. proche de Lille1994Université St Charles – Arts Plastiques. Paris
École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art. Paris
1997 | Université Lille III – Arts Plastiques. Master 1. Lille |
“Terre et ciel” avec Pascal Pesez. Commissariat: Bernard Lallemand
Centre Frontière$ Galerie d’art. Hellemmes-Lille2019″Rose ici, vers là-bas” Pierre-Yves Caër Gallery. Paris2018″État des lieux” Galerie Samy Kinge. Paris2015″Au dessus, tout à fait en bas” Galerie Frédéric Storme. Lille2013Galerie Von & Von. Nuremberg. Allemagne
“Vivarium” Galerie Van der Planken. Anvers. Belgique2012″Vivarium” Galerie Pome Turbil. Lyon2010″On the air” Galerie Frédéric Storme. Lille / Galerie Kandler. Toulouse2007″Descente dans les près vitesse maximale” Galerie Art Espace. Thonon2006″Champ contrechamp” Galerie Frédéric Storme. Lille2005″Vue de 360° sur la vallée” Galerie Frédéric Storme. Lille
“Présences absences réglables” Galerie Samy Kinge. Paris
“La dernière pièce du puzzle” Galerie Kandler. Toulouse2004″Verdure organisée” Galerie Premier Etage. Grimaud. Var
2020 | “Grandeur nature” avec Tomomi Yano. GALERIE 48. Lyon |
Galerie L’Espace du Dedans. Lille | |
“C’est ma forêt,4 feuilles cette année” Galerie Annie Lagier. L’isle sur sorgue | |
2003 | “Au dessus des cîmes on voit ce qui reste” Galerie Frédéric Storme. Lille |
“C’est si loin qu’il faudrait un baobab“ Galerie A Contrario. Limoge | |
2002 | Galerie Compagnie des Arts. Beyrouth. Liban |
Galerie Samy Kinge. Paris | |
2001 | “Ecriture de larmes” Galerie Frédéric Storme. Lille |
“Weather Warning” Galerie Artcore. Toronto.Canada | |
Galerie Samy Kinge. Paris | |
Galerie J. Bernard. Avignon | |
2000 | Galerie Athéna. Courtrai. Belgique |
“Avis de tempête” Galerie Art Espace. Thonon, Haute-Savoie | |
1999 | “1000000 siestes” Galerie Frédéric Storme. Lille |
SAGA. Foire à l’estampe et à la sculpture. Paris | |
FIAC. Galerie Samy Kinge. Paris |
2019 | Galerie Von&Von. Nürnberg. Allemagne |
Galerie Rajane Louin. Locquirec. Finistère | |
2018 | Musée d’Art et d’Industrie. Roubaix. Nord |
“Dessins contemporaine” Musée Robert Dubois-Corneau. Brunoy. Île-de-France | |
2017 | “12 in 1” Galerie Von&Von. Nürnberg. Allemagne |
Festival OODAAQ. Rennes – Nantes – St Malo | |
Musée: MUba Eugène Leroy. Tourcoing. Nord | |
2015 | Art Fair Cologne/Positions Berlin Art Fair/ par Galerie Von&Von |
Art et Design, Galerie Zoumboulakis. Athènes. Grèce | |
2014 | Art fair Hambourg/Art fair Cologne/ par Galerie Von&Von |
Scope Art Show Basel / Scope Art Show New York /par Galerie Von&Von | |
“A la recherche des images perdues” Maison de la photographie. Lille | |
2012 | Foire de Toronto. Galerie Van Der Planken |
2011 | Foire de Toronto/ Foire d’Amsterdam/ par Galerie Van Der Planken |
2009 | Foire de Karlsruhe. Allemagne. Galerie Von&Von |
2008 | Art Fair KIAF. Séoul. Corée du sud. Galerie Kandler |
2007 | Musée d’Allauch. Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Art Fair KIAF. Séoul. Corée du sud. Galerie Kandler | |
2006 | Art Fair KIAF. Séoul. Corée du sud. Galerie Kandler |
2005 | ART PARIS. Galerie Samy Kinge |
Musée d’ art et d’industrie. Roubaix, Nord | |
Lille Grand Palais | |
ART FAIR. Cologne. Galerie Artcore | |
2004 | ART FAIR, Miami /ART LONDON / ART FAIR. Cologne/ par Galerie Artcore |
Lille 2004. Palais Rameau | |
2003 | ART PARIS. Galerie Samy Kinge |
KUNSTRAI. Amsterdam. Galerie Artcore | |
2002 | ART PARIS. Galerie Samy Kinge et Galerie Frédéric Storme Facci |
“Collections privées” Musée de Tourcoing. Nord | |
ART COLOGNE / MIART, Milan /ARTEFIERA, Bologne / ARTISSIMA, Turin / par Galerie Artcore | |
2001 | ART PARIS. Paris. Galerie Frédéric Storme Facci |
Musée Ingres. Montauban | |
ARTE FIERA. Bologne. Galerie Artcore | |
2000 | “50 ans de Télérama” Grande Halle de la Villette. Paris |